L'interview Ping-Pong : Clément Sanchez (BSB'22) vs Yannick Rannou (BSB'08)
Paris 2024, c’est quarante-cinq sports, dont quatre nouveaux : l’escalade sportive, le breaking, le skateboard et le surf. Les meilleurs spécialistes mondiaux se mesurent dans chaque discipline.
Mais que se passe-t-il si l’on demande à deux cyclistes de lâcher le guidon pour une raquette de ping-pong ? Yannick Rannou (BSB’08), Chef de Projet Senior Mountain Bike, et Clément Sanchez (BSB’22), coordinateur événementiel d’une partie des épreuves cyclistes, entament un match.
Tes premiers coups de pédale…
Yannick Rannou : « Le VTT dans le Jura, inspiré par la nature et stimulé par mes parents, eux-mêmes très sportifs. Qui m’a conduit jusqu’à l’équipe de France dans les années 2000. Et à la deuxième place du raid Hannibal avec l’équipe de l’ESC Dijon. »
Clément Sanchez : « Je fais beaucoup de cyclisme sur route. Mais je suis passionné de sport en général. Par exemple, je garde un souvenir incroyable de la victoire des Canaris à la Coupe de France 2022. »
Ta mission à Paris 2024…
Clément Sanchez : « Je coordonne l’accueil événementiel sur les sites et l’organisation des compétitions sportives de cyclisme sur piste, de BMX Racing et de Mountain Bike (VTT). »
Yannick Rannou : « Rattaché à la direction des sports au sein de Paris 2024, je gère les opérations techniques sur la piste de VTT et dans les espaces sports. Je suis en lien avec les équipes nationales, la fédération internationale, les partenaires techniques et nos volontaires. »
Les passages difficiles…
Yannick Rannou : « Nous partons de rien. Il fallait aménager la colline d’Élancourt, une ancienne carrière, de façon à y tracer un parcours top niveau et y associer des zones techniques et conviviales au standard JO. »
Clément Sanchez : « La multitude d’interlocuteurs. Coordonner est une épreuve à plein temps quand il faut traiter avec les fédérations, les équipes travaux, les équipes attachées à chacun des sites, le légal, les finances, le développement durable et même les supporters ambianceurs. »
L’entrée dans la lumière…
Clément Sanchez : « La livraison des espaces est fixée à mi-juillet. Nous avons eu la chance en amont de pouvoir tester le BMX et le VTT en conditions réelles, avec même une jauge réduite pour le VTT. Les retours ont été très bons. »
Yannick Rannou : « Fin septembre nous avons organisé un Test Event grandeur nature avec les meilleurs athlètes du monde et des spectateurs pour tester différents paramètres. Une expérience précieuse en vue des Jeux. »
Les coulisses de l’exploit…
Yannick Rannou : « Tous les curseurs sont poussés au maximum. C’est vraiment une expérience unique. Pas de place pour l’improvisation. Les athlètes aussi ont beaucoup de pression. C’est souvent la course d’une vie. »
Clément Sanchez : « Le nombre de spécialistes et d’experts qui auscultent chaque détail. Cette exigence extrême nous rappelle au quotidien combien les Jeux Olympiques constituent un événement hors normes.»
Le plus bluffant…
Clément Sanchez : « La brièveté de la course relativement aux trois années de préparation. µC’est trois ans de travail minutieux pour trois heures de course. »
Yannick Rannou : « Si on s’éloigne du VTT, je trouve que les performances des athlètes paralympiques sont époustouflantes aussi. Une immense leçon d’humilité. »
Vélo ou pas, quels pronostics ?
Clément Sanchez : « Léon Marchand (natation) et Armand Duplantis (saut à la perche) s’imposent grâce à l’immense maîtrise de leur sujet. Les judokas français raflent tout et les frères Lebrun (ping-pong) arrivent au sommet. »
Yannick Rannou : « On revient au VTT. C’est Victor Koretzky qui gagne. Un funambule sur son vélo. Et, bien sûr, Pauline Ferrand-Prévot chez les filles ! »
Yannick Rannou (en t-shirt blanc) avec Victor Koretzky (équipe de France de VTT Cross Country) et Tony Estanguet.
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