Pour Cécile Mortureux, la vie professionnelle est un jeu ! Un jeu vidéo, même, puisqu’elle mène une carrière internationale au sein de la filière RH du géant français Ubisoft. « À la tête d’une équipe de 5 personnes, je manage les ressources humaines des deux studios britanniques, soit un peu moins de 400 personnes ».
Grâce à Cécile, nous découvrons très vite que l’éditeur d’Assassin’s Creed Odyssey est très investi sur le sujet du bien-être au travail. « Nous veillons beaucoup à la dimension psychologique de l’équilibre professionnel. Par exemple, il y a dans les studios de production d’Ubisoft en UK un programme, Well-being Champion, qui réunit une trentaine de salariés volontaires formés à l’écoute et à la détection des signaux de mal-être chez leurs collègues ». Vue du Royaume-Uni, la marque employeur est d’abord un territoire d’empathie, où tout est fait pour libérer la parole et éviter la stigmatisation. « Nous y gagnons tous, avec des équipes plus soudées, des managers très engagés sur ces questions et des règles qui facilitent la prise de distance quand on va un peu moins bien ».
Comment devient-on une championne de l’innovation RH ? Par élimination, au départ. Pas spécialement attirée par le commerce ou la finance mais certaine d’apprécier la relation aux autres, Cécile choisit BSB pour ses possibilités d’alternance et trouve sa voie dans le programme international. « Pour la première fois de ma vie, j’ai eu à sortir de ma zone de confort, à prendre des risques et à avancer dans l’inconnu. Cela m’a transformée et donné encore plus envie d’accompagner les autres ». Restée très liée à ses condisciples partis avec elle 6 mois à Berlin, Cécile se sent évidemment en phase avec l’ADN de l’école. L’idée de ‘‘marque formateur’’, comme il y a une marque employeur, la séduit tout particulièrement. « Je crois beaucoup en cette idée que la force de notre école, c’est de nous faire découvrir nous-mêmes et non de nous forcer à entrer dans un moule ». Au-delà de la formation académique et de l’incitation à prendre un peu de champ géographique, il n’est pas impossible qu’un peu de la culture BSB infuse encore dans les initiatives de Cécile. Pour le plus grand bonheur au travail des designers et artistes d’Ubisoft !
« Je crois que le tournant est venu avec la crise Covid. Nous avons dû tous inventer de nouvelles façons d’interagir et pris conscience à la fois de la valeur et de la fragilité de la vie collective en entreprise. Même si le Royaume-Uni me semble plus en avance sur ces questions de vigilance par rapport à la santé mentale, nous avons chez Ubisoft beaucoup innové depuis cette crise et construit une culture d’entreprise plus protectrice ». Cette attention sincère et très outillée est-elle un argument de recrutement ? « Sans doute, mais j’oserai prétendre que la marque Ubisoft est notre meilleur agent. Le travail que nous faisons en RH relève d’abord d’une conviction forte au profit de la communauté. Tant mieux si cela nous attire en plus des profils pour lesquels l’ouverture aux autres est une valeur forte ! ».
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