Comment décrocher un job de financier dans le temple de la finance anglosaxonne quand on parle moyennement anglais ? C’est simple, en tous cas selon Mary. « J’ai appris par cœur toutes les questions et surtout toutes les réponses auxquelles je pouvais être confrontée en entretien. Une cinquantaine de thématiques en tout. J’ai répété pendant des heures, mobilisant mes copines plusieurs soirées de suite, pour être sûre d’être incollable. Pardon. Unbeatable ».
Petit retour en arrière. Dès son admission à l’école, Mary Dirheimer Massat sait qu’elle sera financière. Stage de 6 mois dans la banque privée du Crédit Agricole, stage de 6 mois au sein de la société de gestion Amundi, stage de 3 mois chez BlackRock, premier gestionnaire d’actifs mondial, cursus de dernière année en gestion financière des entreprises, en alternance à la banque Rothschild & Co. Et, en août 2021, le graal : un CDI chez BlackRock à Londres, au prix de quelques soirées gâchées de ses copines. Si ce n’est pas de la suite dans les idées…
« Franchir les portes n’a été qu’une étape. J’ai dû les premiers mois batailler ferme pour m’imposer, dans un univers ultra-concurrentiel. Pouvoir m’appuyer sur un réseau d’alliés a été déterminant pour avoir l’occasion de faire mes preuves ». Aujourd’hui, Mary est sustainable Investment Strategist et bien dans ses escarpins. En clair, elle conseille des entreprises qui souhaitent concilier retour sur investissement et sauvetage de la planète.
Si Mary a bien retenu quelque chose de sa formation à BSB, en plus de sa compétence financière, c’est l’importance du réseau. « J’ai rencontré mes meilleures copines dès les premiers mois à l’école. Nous nous serrons les coudes depuis le début ». Se serrer les coudes, c’est une façon de parler puisque les fameuses copines, Mary les a rencontrées grâce à une passion commune, la gastronomie. « À tour de rôle, nous préparions un dîner pour les autres avec pour seule obligation de représenter avec éclat notre région d’origine ».
Petit à petit, Mary a su développer ce fameux réseau, qui lui a permis de lancer sa carrière de la meilleure des manières. « Le networking, c’est une compétence que l’on apprend à l’école. J’ai découvert très tôt la puissance des anciens. La solidarité est la plus sûre manière de forcer les portes fermées à double tour. Et maintenant que mon tour est venu de tendre la main, je trouve logique de m’impliquer dans la vie de l’école et auprès du réseau Alumni. En dehors des coups de main entre anciens BSB, j’aimerais bien dans quelques années revenir à l’école pour enseigner la finance ».
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