Maxime Herbelin, BSB'08 : A l'heure pour prendre la relève
Connaissez-vous Charquemont ? Charquemont, dans le Doubs, compte 2 800 habitants et autant de passionnés d’horlogerie. À Charquemont, on naît horloger ! Maxime Herbelin est né deux fois horloger. En raison de son origine charquemontaise et à cause de son grand-père, Michel Herbelin, fondateur de la marque éponyme en 1947. « Avec mon cousin, je représente la troisième génération. Je suis entré dans l’entreprise à ma sortie de l’école et nous l’avons rachetée avec deux autres associés en 2020 à la génération précédente ».
Son double diplôme en poche, Maxime a un temps envisagé de faire un pas de côté. « Mais l’histoire m’a vite rattrapé. Herbelin défend depuis 77 ans l’industrie horlogère française. Nous employons 50 ouvriers-horlogers dépositaires d’une tradition d’excellence. Ça compte ! ».
Remontons un peu dans le temps. Pourquoi Dijon, d’abord ? « Pour son dynamisme et ses partenariats internationaux ». Mais une fois dans les murs, Maxime découvre vite que BSB (lui dit l’ESC), c’est aussi une communauté incroyablement riche et solidaire. « Après ma prépa, j’ai un peu eu l’impression d’entrer dans un monde parallèle. Tout était bien : les relations entre nous, le côté multiculturel, la vie associative, l’engagement des professeurs dans la transmission. J’ai appris à l’école l’autonomie et acquis la capacité à faire des choix ». Le grand saut international, c’est Ithaca College, dans l’État de New-york. « Franchement, j’ai eu envie de passer quelques années aux États-Unis. Mais un poste s’est libéré dans l’entreprise et j’ai rejoint Charquemont ».
Dans la vie d’aujourd’hui de Maxime Herbelin, BSB reste très présent. D’abord, à travers ses Alumni et ses étudiants. « Nous accueillons avec beaucoup de plaisir les demandes de stage et les alternants. Il y a également plusieurs anciens parmi nos collaborateurs ». Ensuite, Maxime applaudit des deux mains à la création du MSc Management du luxe et Innovation. « C’est une excellente idée. La Bourgogne-Franche-Comté est une terre d’excellence. On peut bien sûr penser au vin et à la gastronomie. Mais aussi à tous ces ateliers qui fournissent les grandes maisons. Et évidemment à l’horlogerie et à la bijouterie ». Et si on entre un peu dans le détail de la formation ? « La place laissée aux intervenants professionnels est très importante dans la crédibilité du MSc. Déjà, lorsque j’étais à l’école, c’est un aspect qui a beaucoup compté pour moi. En entreprise, ça se passe rarement comme sur le papier. Il est très utile que des praticiens d’entreprise portent ce message auprès des étudiants ».
Le luxe, d’ailleurs. C’est quoi, pour Maxime Herbelin ? « Un objet de luxe, c’est un objet que l’on transmet avec fierté. Le concepteur, le fabricant et l’utilisateur sont responsables collectivement de faire vivre une histoire et des valeurs. Dans le cas d’une montre, il y a en plus le défi d’une surface d’expression réduite. Notre métier est de pouvoir dire beaucoup et longtemps avec un objet du quotidien. Le luxe, c’est ce qui dépasse l’usage et réunit les générations ! »
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