Quand il est entré à Sup de Co Dijon, Pierre Meurgey voyait son avenir aussi bien tracé que le périmètre d’un terrain de rugby. Il allait tourner le dos à ses origines familiales viticoles et devenir son propre patron dans le domaine du sport, si possible avec de la mer autour. Résultat, « à la sortie de l’école, je me suis retrouvé à La Défense, chez NCR, alors un leader de l’informatique ». Occasion manquée ? Oui et non. De cette expérience, Pierre garde le souvenir d’une ambiance extraordinaire, dans un écosystème informatique qui recrutait à tour de bras de jeunes diplômés comme lui. Pour autant, Pierre ne renonce pas à ses rêves d’indépendance et saisit trois ans plus tard une opportunité qui se présente. Alors ? On largue les amarres ? Que nenni, on se lance dans le négoce du vin !
Et aujourd’hui, Pierre Meurgey exploite avec deux associés le Château de Bligny-lès-Beaune et 5 hectares de vignes. Il vinifie et commercialise une quinzaine d’appellations, toutes en premiers et grands crus. « Il faut croire que j’avais quand même le vin et la vigne dans mes gènes. Nous avons constitué le domaine à partir d’une première parcelle, un monopole acheté à Volnay, le Clos de la Chapelle. Nous produisons en moyenne 18 000 bouteilles par an ».
Très loin de BSB ? Pas tant que cela. Et en tout cas de moins en moins. « Cette école, je l’ai choisie. Né à Beaune, je trouvais logique d’intégrer Sup de Co Dijon et pas une autre. Je n’ai jamais regretté mon choix, notamment parce que j’y ai affermi mon choix d’être mon propre patron ». De cette période, Pierre conserve un noyau d’amis fidèles. Qui ont toujours su être présents quand un franchissement d’obstacle professionnel s’est avéré un peu délicat. C’est d’ailleurs grâce à eux que notre serial entrepreneur s’est retrouvé à l’anniversaire de sa promotion. « Je suis évidemment avec beaucoup d’intérêt l’évolution de BSB. Mais je n’avais jamais remis les pieds à l’école avant de participer à cet événement incroyable qui m’a rajeuni de 40 ans et m’a renvoyé à mes souvenirs d’étudiant ». Il faut croire que Pierre n’est pas le seul à profiter de ce temps suspendu puisque qu’un groupe WhatsApp est créé dans la foulée pour retisser le lien au sein de la promo.
Et, surtout, Pierre Meurgey est bien décidé cette fois-ci à refaire régulièrement la route entre Beaune et Dijon. « Je suis heureux d’avoir pu constater que si l’école a pris une toute autre ampleur, elle n’a aucunement renoncé à ses racines. D’ailleurs, un projet comme le mastère vins & spiritueux, dont les premières promotions ont su se faire une place dans la profession, est un symbole très fort de cette capacité à s’élever à partir de son terroir ! J’ai très envie de m’investir aux côtés de la Fondation. Aider les entrepreneurs à réaliser leur rêve est une cause qui me touche ». Et devinez ce que Pierre a derrière la tête… « Nous pourrions acheter avec un groupe de diplômés quelques pièces à la prochaine Vente des Hospices de Beaune et revendre les bouteilles au profit de la Fondation ». Le cap semble bel et bien remis sur la rue Sambin!
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